Philippe et Catherine. Ils sont peintres tous les deux. Il fait de grandes toiles, elle des petits formats. Il est riche, célèbre. Elle est connue d'une poignée d'admirateurs et de connaisseurs.Il s'enferme tout le jour dans son atelier pour travailler. La porte close, elle ne la franchit jamais. C'est une convention tacite entre eux. Elle fait marcher la maison. C'est elle qui a élevé leurs trois filles. Il reçoit les modèles qu'il peint.
Qui n'a pas songé un jour à changer d'identité, à se réinventer complètement? Pour Lori Saint-Martin, ce désir de réinvention s'est imposé dans sa vie telle une nécessité. Elle nous donne ici un récit à la fois lumineux et cruel qui raconte comment elle a rejeté le milieu, la culture et la langue qui l'ont vue naître pour devenir autre. Cette véritable métamorphose trouve sa force dans un événement qui a tout d'une révélation : la découverte de la langue française.
Une réflexion sur l’art et le travail de traductrice. Un plaidoyer pour la reconnaissance du métier et de la part de création qu’implique la traduction d’une œuvre littéraire. Une déclaration d’amour à la traduction.